Mai
2012 : En route pour Noirmoutier, page une sur deux.
Vous
aller où comme ça ?
ça faisait longtemps que l'idée de traverser la Vendée pour rallier l'île
de Noirmoutier me trottait dans la tête, j'ai toute confiance dans ma
petite machine et sait désormais réparer la plupart des petites pannes
sur le bord de la route, il ne me manquait plus qu'un gros week end pour
y aller... et en revenir, et oui une 100cc, ça ne va pas bien vite.
Une
fois la liste de quelques pièces, outils, ustensile et effets personnels
effectuée, il a fallu charger la pétrolette comme un baudet et bien entendu
faire le plein de mélange. Au cas où, j'emporte une réserve de
deux litres dans le bidon Castrol, normalement avec les neuf litres du
réservoir je sais revenir mais on n'est jamais trop prudent.
La veille au soir, j’établis mon plan de route en choisissant les petites
départementales. A l'aller, ce sera la cotière et le bocage au retour.
Jeudi matin,
c'est parti !
On a bien
dit par la cotière, ici on dit la corniche. Bon, mettons.
Donc première
étape après la baie de Cayola et le Puit d'Enfer (la malle sanglante en
1949, tout ça...), les Sables d'Olonne, qui n'est pas encore trop fréquentée
mais ça ne saurait tarder. Notez la "magnifique" architecture balnéaire
des trente glorieuses.
Une fois le
vieux quartier des Sables traversé, je me rend à l’embarcadère du bac
pour aller de l'autre côté à la Chaume, le vieux quartier des pêcheurs,
bien plus joli et préservé des promoteurs. Je flâne dans le coin, et traverse
ensuite cette pointe de terre qui vient se perdre dans la forêt domaniale
des Olonnes, une jolie petite route faite de virages et de paysages typiques
avec des potagers et des marais à perte de vue.
Une relique
du milieu des années 1930 comme il en existe beaucoup en Vendée, non seulement
elles ne sont pas détruites mais elles sont souvent entretenues !! Donc
comme le dit la photo, cette fois cap au nord direction St Gilles Croix
de Vie en passant par Brem et Brétignoles s/Mer, la moto va bien sur la
route, les premières côtes sont avalées à 40 à l'heure sans trop forcer,
je m'attendait à ce que mon chargement nous pénalise plus que ça.
Les kilomètres
défilent lentement, je ne suis pas pressé et passe le plus clair de mon
temps à flâner. A un moment je me dit qu'il fait vraiment beau et que
ça me changera de la saucée prise en allant au Cap Fréhel en décembre
dernier.
Je pense avoir
parlé trop vite, à peine arrivé à St Gilles, nous nous sommes fait rincé
copieusement avant de trouver refuge sous le balcon d'un immeuble super
moche mais super utile à ce moment là. Bon, pour se réchauffer, rien ne
vaut un bon café, direction un troquet, évidemment sur place la pétrolette
est l'objet de toutes les questions "vous venez de loin ?" "vous n'avez
pas peur de tomber en panne ?" et autres "mon père avait la même", enfin
ça attire la sympathie des gens c'est toujours agréable de discuter, d'autant
que je suis un peu bavard.
Bon je repart
direction St Jean de Mont par la corniche vendéenne au nord de St Gilles,
très belle vue, ça grimpe un peu mais le petit moteur s'en sort plutôt
bien. Je décide de m'arrêter déjeuner dans la forêt car mon estomac se
rappelle de l'heure qui tourne lui, et il y a de plus en plus de monde
sur la route, les gens sont hyper pressés, ils roulent vraiment vite et
n'attendent plus pour doubler, il faut passer, rejoindre le plus vite
le lieu de vacances, je ne sais pas s'ils comptent se reposer ou déstresser
mais ça parait mal engagé...
A Sion sur
l'océan, je file vers les dunes, le paysages rappelle un peu certaines
scènes du film "les valseuses" avec cette architecture bétonnée avec les
dunes à côté et la route qui est balayée par le sable, le tout étant sans
vie, sans vacanciers.
Je file mettre
les pieds dans l'eau, outchhh elle est encore bien froide pour la saison
! Bon, on r'viendra plus tard..
Je fais ensuite
une petite étape sur la plage du Pont d'Yeu. Pardon ? Un pont entre le
continent et l'île d'Yeu ? Non vous n'y êtes pas. Le pont d’Yeu (ou pont
de St Martin) est un long massif rocheux qui s’avance en mer en direction
de... l’île d’Yeu. Il fait la joie des pêcheurs à pied lors des périodes
de grandes marées. Bon évidemment là à marée haute avec un coefficient
de 62, point de roches ni de pêcheurs...
Et puis le
chemin qui permet d'y accéder est des plus agréable.
En
début d'après midi, après avoir laissé Notre Dame de Mont et coupé à travers
les marais (le terme exact étant après m'être perdu 20 minutes dans les
marais), j'arrive près du pont de Noirmoutier, le compteur de la moto
affiche une petite centaine de kilomètres de plus qu'au départ, l'équipage
est OK, il fait grand beau, ça s'annonce bien pour la suite, d'autant
que ce logo "PL", ça me dit quelque chose !!
Le
passage du pont construit au début des années 1970, je me suis autorisé
à emprunter la piste cyclable, d'une part pour faire une photo sans risque,
de profiter de la vue et plus terre à terre, ça monte dur pour la petite
moto et je me voyais mal à 40km/h là où les voitures passent à fond (toujours
cette idée d'arriver le plus vite possible sur le lieu de vacances ).
Une
fois sur l'île, j'attrape rapidement l'ancienne route direction Barbâtre
afin d'être isolé des voitures et de profiter du paysages, des petits
hameaux et du calme.
Bon évidemment,
je n'ai pas pu m'en empêcher, cette borne je ne l'avais pas trouvé lorsque
j'était venu en 2008 mais avais-je bien cherché ?
La
suite de la ballade à Noirmoutier en page deux.
J'ai
volontairement redimensionné les photos en petit format pour plus de lisibilité.
Elles sont toutes disponibles en 1200px de large en cliquant sur chaque
photo.
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