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Mon Vélosolex 1700 de 1960

Un an et demi après avoir fait la bêtise de vendre le 3800, les beaux jours arrivent et bien entendu ça recommence : il me faut un moyen de locomotion économique et sympa pour aller au boulot. Je cherche, bon un cyclo-sport ça commence sérieusement à devenir cher pour ce que c'est (déjà que les Kreidler bon... alors les Gitane testi...), autrement j'apprécie le Vélovap mais sa faible diffusion et le peu de pièces disponibles me détourne de ce bel objet, il me faut quelque chose qui puisse être rapidement réparable car je compte m'en servir très souvent et le but n'est pas de passer du temps dans les bourses de pièces à la recherche de l'élément indispensable au fonctionnement de la machine en panne depuis quatre mois... Bref je regarde les annonces de solex ! Tiens comme par hasard... !

Première constatation, les prix ont sensiblement augmentés pour des modèles refaits, mais ça ne m'intéresse pas car je préfère partir d'une base à refaire, et là les prix sont simplement passés du simple au double quand ce n'est pas plus. Je laisse tomber les annonces sur internet et bat la campagne dans les vides greniers et autres brocantes de particuliers. On voit vraiment de tout, souvent très cher. Finalement je trouve mon bonheur à côté de Plancöet, un 1700 dans un bon jus et presque complet, il ne lui manque que le capot de phare, la boite à outils et le feu arrière est cassé. Affaire conclue, comme le précédent, celui-ci est convoyé en bmw, en 316 cette fois. D'après le numéro moteur (2054xxx) il serait de fin d'année 1960 et vient de l'agent Pithioud de Lyon vu les deux autocollants d'époque. Ce qui est confirmé par la rare petite pastille d'alu fixée sur la potence avec l'identité du 1er propriétaire qui résidait dans le 6ème arrondissement de Lyon.

Arrivé à la maison, le bilan est bien plus positif que pour le 3800 : ce solex est bien d'origine non bidouillé, je pourrais presque le garder comme ça mais il est trop corrodé sur les parties plates, esthétiquement on n'est plus sur une machine dans un bon jus mais dans un jus correct sans plus. Je décide de le démonter entièrement et de tout reprendre par sous ensemble afin d'avoir quelque chose de joli et fiable. Comme le 3800 mais en mieux, on doit appeler ça l'expérience.
Acheté à la mi mai 2011, il fait qu'il soit prêt pour avoir les mêmes utilités que son prédécesseur. Je me donne maximum deux mois pour tout faire, prévoyant un budget de 300 euro environs.
La partie cycle est rapidement décapée et poncée puis protégé avec un apprêt époxy très résistant dans le temps, ensuite un apprêt de finition, une base noire et un beau vernis Dupont, en deux couches sur les gardes boues. Vous allez vous dire, quelle chance de tomber sur un peintre qui ne demande pas trois mois de délai ! C'est surtout que c'est ma profession donc j'ai au moins cet avantage là de pouvoir faire ça assez rapidement après le travail. Je repeins également le capot de phares et le cache volant magnétique afin que l'ensemble soit cohérent.

Parallèlement, je me fourni en pièces neuves près d'ici chez Bertrand Poirier, un professionnel du solex sympa comme tout. Je passe sur le remontage qui ne présente aucune difficultés. Il est simplement agréable d'en arriver au remontage avec la garniture de selle ou le câblage, d'une part le solex prend forme et ça commence à sentir bon les ballades.

J'en arrive directement au moment où l'essence coule dans le réservoir. Le moteur ne part pas, fini par tousser, démarre… grogne au ralenti et sur un essai d'environs 500m ne " tire " vraiment rien du tout. Nous sommes à la mi juin et le beau temps est de la partie. Petite déception de ne pas pouvoir utiliser le solex immédiatement, mais qui laisse place en cinq minutes à la dépose du moteur : c'est décidé on ouvre.

Quelques mauvaises surprises au démontage, un de ces " bricolous " qui feraient mieux de faire autre chose que de faire de la mécanique est passé avant moi : le piston étant probablement bloqué dans le cylindre, il a été martelé avec un tournevis par la lumière d'échappement. Le piston est d'usage. Surprise deux minutes plus tard, l'axe de piston est décalé d'un côté et il n'a évidemment plus ses deux joncs. Là encore l'axe est martelé sur les bords et pour finir, avoir forcé avec la bielle montée sur le vilebrequin n'était pas à proprement parler une bonne idée : la bielle est tordue.
Le démontage du bas moteur ne révèle heureusement pas d'autres mauvaises surprises, plutôt deus bonnes : le galet est en bon état et les garnitures d'embrayage sont pour ainsi dire neuves. Bilan de l'opération à couer ouvert : deux roulements (6202 côté stator et 6203 RS double étanchéité côté embiellage), une bielle d'occasion avec son roulement à aiguilles neuf, un piston neuf à jupe courte (-2,4mm), trois segments neufs et une pochette de joints neufs.

Le remontage du moteur sur le solex est une formalité et le démarrage n'a rien à voir, il part tout de suite et tient bon sur la route. Une fois le "déverminage" terminé au bout des premiers 100km, je décide de remplacer le cylindre d'origine par un cylindre des derniers 3800, le fameux "TUM 80A CM 6,5". Ce cylindre au nom barbare possède de biens meilleurs transferts ce qui est bon pour le rendement de la bestiole.
Pourquoi faire ? Je vois d'ici les plus intégristes parmis les "puristes" s'étrangler. (et j'ai bien envie de dire "qu'ils s'étranglent" !) Et bien pour aller de paire avec le piston jupe courte, le carburateur réalésé et le gicleur variable. Le but avoué est bien de conserver l'aspect esthétique du solex tout en ayant un moteur un petit peu plus performant et surtout plus coupleux. Je le répète, il n'est pas du tout destiné à aller dans un musée.

Après ses premiers 250km depuis la remise en état, ce 1700 roule très bien et vadrouille dans le coin.
Je l'ai accessoirisé comme le 3800 des indispensables pare moteur, bidon Solexine et porte bidon et celui-ci possédait un antivol Simplex que j'ai pu refaire grâce aux bons conseils de Bernique (voir son site ici).
Pour coller à l'époque, je n'ai pas installé de compteur de vélo mais un compteur Huret d'époque avec l'entraineur sur la roue avant.

 

Ah si, il restait l'immatriculation à faire. Dans notre cher pays qui aime l'administratif et où les libertés individuelles se resserrent toujours un peu plus, il faut désormais immatriculer son cyclo ancien depuis le 1er janvier 2011. Manque plus que le contrôle technique, le gilet jaune, un lampion sur la tête et le droit de sortir sur la route uniquement le dimanche de 8h à 10h…

Quand au budget, afin de donner une idée pour qui voudrait se lancer, voici en cette année 2011 les prix pratiqués pour les pièces nécessaire à la remise en état de ce 1700.

Ne sont pas comptabilisé : les produits de peinture : apprêt époxy, apprêt de garnissage, base noire Mercedes obsidian & vernis Dupont (estimation à 150/170 €), les papiers de ponçage et les brosses métalliques (25/30 €), la visserie  (15€) et bien sûr les heures…

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